En 2019, 604.000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été collectés par l’éco-organisme Ecosystem.
604.000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ont été collectées en 2019, soit une croissance de 5% par rapport à 2018. Les lampes représentent 5.177 tonnes, « un record historique » pour ce flux, se félicite Nathalie Yserd, directrice déléguée de l’éco-organisme en charge des DEEE, Ecosystem. Un tonnage global qui représente 80 millions d’appareils électriques et électroniques, ainsi que plus de 58 millions de lampes.
A partir des 604.000 tonnes de déchets collectées, 307.276 tonnes de ferraille ont été produites, ainsi que 48.387 tonnes de métaux non ferreux, 95.858 tonnes de plastique et 152.479 tonnes d’autres matières. A noter que la collecte solidaire a permis de collecter 460 tonnes en 2019.
Les Français de plus en plus impliqués
L’éco-organisme a présenté en même temps que ses chiffres annuels, les résultats d’une enquête menée par Elabe auprès des Français. De façon générale, la prise de conscience de l’urgence climatique a bien intégré le recyclage dans les préoccupations des Français. Mais ils éprouvent encore quelques difficultés pour les DEEE, notamment en ce qui concerne leur réparation : « 24% des consommateurs, qui représentent 9 millions de Français, n’ont pas pu réparer un équipement électrique ou électronique (EEE), ou n’ont pas eu le réflexe de la réparation », remarque le directeur de la collecte d’Ecosystem, Guillaume Duparay.
L’amélioration de la réparation comme défi
Afin d’améliorer le taux de réparation des EEE, l’éco-organisme va bientôt proposer un annuaire des réparateurs en ligne. « Il s’agit d’orienter le plus précisément possible les consommateurs, vers des réparateurs répondant à leurs critères de recherche : accessibilité, horaires, s’il est indépendant ou agréé par exemple », explique Guillaume Duparay.
Par ailleurs, la loi antigaspillage pour une économie circulaire prévoit la création d’un indice de réparabilité ainsi que d’un fonds réparation visant à financer une partie des coûts de réparation des EEE. « Nous travaillons avec les différents acteurs à la définition des critères d’un indice de réparabilité, qui s’appliquera dans un premier temps aux laves-linge, téléphones, téléviseurs et ordinateurs portables, dès le 1er janvier 2021 », précise Christian Brabant, directeur général d’Ecosystem. Même date de mise en œuvre pour le futur fonds réparation, dont les critères doivent également être définis en vue de la parution d’un décret entre juillet et septembre prochain. Dès 2021, un pilote sera mis en œuvre sur les quatre mêmes équipements soumis à l’indice de réparabilité.